Qu’elle découle d’un problème féminin, masculin, d’un problème mixte ou qu’elle soit inexpliquée, l’infertilité n’est pas une fatalité. Des solutions existent.
L’infertilité est la difficulté à concevoir un enfant. Elle touche environ 10% des couples. Contrairement à la stérilité – incapacité à procréer -, l’infertilité n’est pas irréversible. Retour sur ses causes et ses traitements.
Qu’est-ce que l’infertilité ?
> On parle d’infertilité d’un couple hétérosexuel en l’absence de grossesse après 12 à 24 mois de rapports sexuels réguliers – soit deux à trois fois par semaine -, sans contraception. Cette situation touche 15 à 25% des couples après un an. Après deux ans, ces chiffres tombent à 8 à 11%. On parle d’infertilité primaire quand le couple n’a pas d’enfant et d’infertilité secondaire quand un des membres du couple est déjà parent.
> Les causes sont variées. L’infertilité peut être liée à un problème féminin. Les plus courants sont :
– le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK), un trouble hormonal ayant pour conséquences l’absence d’ovulation ou une ovulation de mauvaise qualité
– l’insuffisance ovarienne, soit une libération d’ovules et d’hormones en quantités anormalement faibles par les ovaires, un stock de follicules réduit…
– la sténose tubaire bilatérale, soit une obstruction des trompes de Fallope
– l’endométriose, une maladie entraînant le développement de tissus semblables à la muqueuse utérine en dehors de l’utérus
– des anomalies utérines
Quand l’infertilité est liée à un problème masculin, il s’agit généralement :
– d’une insuffisance testiculaire : production insuffisante d’hormones sexuelles
– ou d’une dysfonction sexuelle.
L’infertilité peut aussi être liée à un problème d’infertilité mixte.
Dans 10 à 25% des cas, la cause reste inexpliquée après un bilan hormonal de la femme, une évaluation de la perméabilité des trompes et un spermogramme.
> Certains facteurs augmentent le risque d’infertilité, comme l’avancée dans l’âge, la consommation de tabac ou de drogues, le surpoids, l’exposition à certains pesticides, polluants, perturbateurs endocriniens…
Du « traitement » diététique à la FIV
Le traitement dépend des causes et du degré d’infertilité. L’adoption de règles hygiéno-diététiques simples ou la prise de compléments alimentaires est parfois suffisante pour que la grossesse se concrétise. Dans d’autres cas, notamment lorsqu’un problème physiologique important est détecté, le recours à la procréation médicalement assistée (PMA) est nécessaire. La PMA ne règle pas les causes de l’infertilité mais permet d’obtenir une grossesse.
> La diététique et l’hygiène de vie ont un rôle à jouer, notamment en cas de pathologie ou de trouble métabolique. « Certains compléments alimentaires, les plantes, la micro-nutrition peuvent contribuer à équilibrer le microbiote et aider à la fertilité spontanée : vitamine D, omega 3…, développe Eugénie Guyennon, pharmacien d’officine et formatrice en périnatalité (www.eg-perinatalite.fr). N’hésitez pas à solliciter votre médecin ou votre pharmacien pour un conseil sur ces produits, mais aussi pour une aide au sevrage tabagique ou à la perte de poids. Il s’agira ici de réduire ou supprimer les facteurs de risques».
> Des traitements hormonaux peuvent être utiles, notamment en cas de syndrome des ovaires polykystiques (SOPK). La prise d’hormones permettra de stimuler la maturation d’un follicule et de déclencher l’ovulation.
> L’insémination artificielle consiste à injecter du sperme (issu du conjoint, ou d’un don de sperme) dans les voies génitales de la femme.
> La fécondation in vitro (FIV) consiste à reproduire le processus naturel de fécondation – avec ou sans don de gamète -, et à (ré)implanter l’ovule fécondé dans l’utérus. A chaque cycle de FIV, la femme a 25,6% de chances de tomber enceinte.
Vous rencontrez des difficultés dans votre projet de grossesse ? Tournez-vous vers votre médecin ou votre pharmacien. Il saura vous conseiller ou vous orienter.
Albanne A.
Journaliste santé
[…] jeunes femmes car elle est souvent détectée à l’occasion d’un projet bébé. 40% des cas d’infertilité sont dus à l’endométriose et « il y a 7 ans d’errance médicale, en moyenne, avant la pose […]